La Galalithe ou « Pierre de lait » est un polymère thermodurcissable issu de la caséine (étymologie : du grec gala — lait — et lithos — pierre).
Historique
En 1893 , Auguste Trillat, un scientifique français, trouve le moyen d’insolubiliser la caséine (protéine du lait) en y rajoutant différents produits et colorants qui garantit donc sa conservation. En 1897, la découverte est brevetée en Allemagne par Wilhelm Krische et le chimiste autrichien Adolf Spitteler (1846–1940) sous le nom de Galalithe. Son procédé d’obtention a été affiné au début du 20ème siècle.
La caséine représente environ trente grammes de matière par litre de lait.
Fabrication
En mélangeant la caséine à du formol et éventuellement à divers colorants, on a donc obtenu la première matière plastique de synthèse, qui a été largement utilisée au début du XX siècle dans la fabrication de boutons, bijoux, stylos, fume-cigarettes, matériel électrique, et a fourni un substitut meilleur marché à l’ivoire pour les claviers de piano et d’harmonium.
Caractéristiques
La Galalithe, dure et soyeuse, se travaille manuellement. Elle ne se moule pas, elle se présente en plaques de différentes épaisseurs, en bâtons, ou en tubes. Elle requiert un travail de polissage mécanique ou manuel pour arriver à un aspect brillant. De plus, la Galalithe est un polymère biodégradable.
Utilisation
Elle fut beaucoup utilisée dans les années 1920-1930 pour réaliser des bijoux. Les établissements A. Bonaz à Oyonnax en France et Jakob Bengel en Allemagne furent les deux grands utilisateurs de cette matière pour réaliser de magnifiques et typiques bijoux Art déco.
Il reste cependant quelques boutonniers et un créateur de bijoux qui l’utilisent encore. En effet ses qualités sont là : biodégradable, anti-allergique, antistatique mais surtout sa grande possibilité d’être teinte, il est possible qu’elle refasse son apparition.
Aujourd’hui, la Galalithe est employée par les faussaires pour imiter l’ivoire car son aspect est assez proche.